Seule meurt la peur
Barry Long
Editions du Reliè 2007
Page 128
Avec la capacité de diffuser des informations en un instant, tout autour du monde, les journalistes étaient tombés sur une mine d’or de problèmes et de malheur. Jamais auparavant – et c’est aujourd’hui le cas, pendant que vous lisez ces lignes – il n’y eut une telle diversité de malheur à rapporter. De manière significative, où que les reporters des médias se rendent, les conditions et le malheur s’aggravaient. Personne ne se rendait suffisamment compte pour le signaler ou y changer quoi que ce soit, car chacun pensait que les évènements engendraient les nouvelles. Mais ce sont les nouvelles qui créent les évènements.
Les évènements particuliers ne faisaient que peu de temps la une des journaux, car les infatigables reporters trouvaient toujours quelque chose de plus déprimant, de plus sensationnel, de plus choquant, de tellement mauvaises nouvelles, de tels mensonges, que cela en devenait toujours plus stimulant et excitant. Des témoins oculaires instantanés, du rire instantané, de l’émotion instantanée, de la charité instantanée, tout était instantané, sauf la vérité cachée derrière tout cela.
Il suffit de regarder le journal télévisé ce soir
Un signe que quelque chose allait cosmiquement de travers sur la planète se révéla dans la prolifération des systèmes de satellites spatiaux, en orbite autour de la terre. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ils fournissaient des communications globales instantanées…..
…Personne ne pouvait prévoir où tout cela allait nous conduire. Et surtout pas les gens des médias. Ils n’avaient pas le moindre soupçon de ce qui se passait réellement. Tout en trompant les masses ils se trompaient eux-mêmes quant à l’importance de leurs « scoops » superficiels, ils étaient trop irresponsables pour comprendre leur rôle et les terribles conséquences à venir dans le futur. Leur sensation d’avoir le contrôle était semblable à celle d’un enfant qui prendrait les commandes d’un gros avion, et que le capitaine, l’équipage et ses parents observeraient et applaudiraient. Mais tout comme l’enfant, ils ne pouvaient comprendre la signification générale et la responsabilité d’un tel pouvoir et d’une telle position, l’intelligence de percevoir ce qui est en train d’être fait et où cela va nous conduire.
La voie est libre pour le nouveau dieu du monde, la force du malheur qui pouvait faire ce qu’il voulait.
Le livre a été écrit en 1985 !! (ndlr)
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